Dubai : inondations mortelles et désinformation massive
D'après le World Weather Attribution, ces pluies ont provoqué la mort d'au moins 19 personnes à Oman, dont dix enfants morts lorsqu'un bus scolaire a été emporté par les eaux. Aux Émirats arabes unis, quatre personnes sont mortes dans des voitures emportées par les eaux
L’ARTICLE DU JOUR
☞ Dubai : inondations mortelles et désinformation massive
Les 14 et 15 avril 2024, des régions entières de la péninsule arabique ont été touchées par des précipitations extrêmes. Il est tombé plus de 14cm de pluie à Dubaï en 24h, l'équivalent d'une année et demie de précipitations ; ce qui constitue la plus forte chute de pluie dans les Emirats arabes unis depuis le début des relevés en 1949.
Le rapport scientifique est intéressant à plus d'un titre. Cet article va non seulement parler du rapport du World Weather Attribution (WWA), mais aussi et surtout de la désinformation terrible qui a suivi cet évènement, avec des milliers de trolls (et quelques "experts médiatiques") qui ont profité de l'occasion pour parler d'ensemencement des nuages, qui aurait été la cause principale de ces précipitations.
Une étrange impression que ce n’est que le début, et qu’il va être de plus en plus difficile de faire confiance aux informations sur le climat…
Des milliers de morts dans l’indifférence générale ?
Il y a eu une vague de chaleur mortelle qui a touché plusieurs pays d'Afrique début avril, boostée par le changement climatique. Des températures jusqu'à 48°C et des centaines de morts.
Etiez-vous au courant ?
Chaque évènement de ce type qui arrive dans les pays du Sud ont une couverture médiatique quasi inexistante. En revanche si la même chose arrive à New-York ou Dubaï, c'est direct TV, interviews d'influenceurs (comme le fait BFM depuis 48h), etc.
Le World Weather Attribution explique que cette vague de chaleur a coïncidé avec le Ramadan et des coupures d'électricité, ce qui a aggravé les risques pour les groupes vulnérables et même pour ceux qui ne sont pas traditionnellement considérés comme tels. Même les températures minimales, pendant la nuit, sont restées relativement élevées, de sorte que les gens n'ont pas eu le temps de souffler.
“Nous assistions à un évènement de mortalité massive à l’échelle mondiale”
Ce sont les mots de Terry Hughes, biologiste, qui alerte sur le blanchiment des coraux. « 80% de la Grande Barrière de Corail a été soumise à un stress thermique de type blanchiment en 2024, l'étendue la plus élevée jamais enregistrée et supérieure au précédent record de 60% observé en 2017. »
Plus important encore, une plus grande partie du récif a été exposée à des niveaux de stress thermique mortels qu'auparavant.
Explication complète à retrouver sur tous les réseaux sociaux.
Pour tout savoir (ou presque) sur les récifs coralliens, il y a un excellent article de Raphaël Seguin sur Bon Pote :
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